Equipe / Dynamiques relationnelles : parenté et socialité

Responsables : Isabel Yaya McKenzie et Olivier Allard.  Chercheur.e.s du LAS : Olivier Allard, Laurent Barry, Yazid Ben-Hounet, Julien Bonhomme, Carole  Ferret, Klaus Hamberger, Charles Stépanoff, Marika Moisseeff, Isabel Yaya McKenzie.

Chercheur.e.s extérieur.e.s associé.e.s : Catherine Baroin (CNRS-ArScAn), Juliana Lima Caruso  (Universidade de São Paulo), Paul Codjia (LAS), Isabelle Daillant (CNRS-EREA), Anna Dessertine (IRDPRODIG),  Maurizio Esposito La Rossa (Université de Cambridge), Pietro Fornasetti (musée du quai  Branly), Fadwa El Guindi, Pamela Feldman-Savelsberg (Carleton College), Laurent Gabail (Université  Toulouse II-LISST), Michael Gasparoni (CNRS-Centre Mousnier), Miriam Hartung (Université de Santa  Catarina), Clara Hyun-Jung Lee, Michael Houseman (EPHE-IMAF), David Jabin (Paris Cité-URMIS),  Vanessa Lea (UNICAMP), Diego Madi Dias (PPGAS-Université de São Paolo), Leandro Mahalem de  Lima (Fundação Getúlio Vargas), Delphine Manetta (EHESS-IMAF), Nathalie Manrique (LAS), Ismaël  Moya (CNRS-LESC), Philippe Ramirez (CNRS-CEH), Dwight Read (UCLA), Federica Toldo (LESC).

Doctorant.e.s : Sarah Fargeon, Mathilde Helson, Emmanuelle Laurent, Erik Pozo Buleje, Delphine Sall,  Cécile Villeneuve.

À travers un séminaire régulier et des projets collectifs, les travaux de l’équipe Dynamiques  relationnelles : parenté et socialité examinent les processus d’incorporation et de différentiation des  individus au sein de collectifs divers. L’objectif est d’enrichir notre compréhension des formes de  socialité qui ont été abordées de manière privilégiée, dans l’histoire de l’anthropologie, par le biais  de la parenté. En associant l’analyse de données empiriques aux débats théoriques, nous nous  attachons à préserver cet héritage tout en décloisonnant l’étude de la parenté de sorte que celle-ci  trouve sa place dans un ensemble plus large de logiques relationnelles et de dynamiques sociales.  Les discussions portent aussi bien sur les normes de reproduction sociale et leurs outils conceptuels,  tels que les terminologies et les systèmes de parenté, que sur les rapports d’intimité, les formes  d’attachement, les types de solidarité et les comportements qui leur sont associés. Elles incluent  également les processus de différenciation et les conflits qui caractérisent ces relations, en prenant  en compte les transformations politiques et économiques qui ont toujours marqué les modes de vie  locaux.

Ces thématiques se situent à la croisée de plusieurs domaines de l’anthropologie et ne s’adressent  pas uniquement aux spécialistes de la parenté. Si la parenté est une porte d’entrée privilégiée pour  l’étude des relations en anthropologie sociale, elle n’est pas la seule. L’engagement sur le terrain  inscrit tout ethnologue dans des formes de socialité qui deviennent intelligibles à la lumière de  multiples interactions ordinaires et de malentendus dont la compréhension est tout aussi essentielle.  Les activités de l’équipe sont l’occasion d’explorer collectivement ces multiples configurations  relationnelles, dans une perspective à la fois ethnographique et comparative. 

En plus du séminaire de l’équipe où les membres présentent leurs travaux (2017-2020), un  enseignement méthodologique est donné à l’EHESS (Atelier d’initiation à l’étude de la parenté ou  « Atelier Parenté » 2017-2022). L’équipe a organisé en 2018 une journée d’études intitulée « Peut-on  parler de la parenté sans faire référence à la procréation ? » et, en 2022, « La parentalité des  anthropologues. Avant et après Esther Goody » (coordonnée par Yazid Ben Hounet & Marie-Luce  Gélard), en partenariat avec le musée du quai Branly et la Société des Africanistes.

Une série de débats menés par les membres de l’équipe sur la relation entre parenté et procréation  a donné lieu à une publication collective sous un format innovant : Pietra Peneque (dir.),  Anthropologie de la parenté. Le débat des avatars, Nanterre, Société d’ethnologie, coll.  « Recherches thématiques », 2022). Ce livre expérimental rassemble vingt-six anthropologues et  propose une approche nouvelle. En effet, afin de libérer pleinement la controverse en tant que  technique heuristique, les protagonistes du débat ne sont plus des auteurs humains, mais huit  avatars. Chacun incarne une perspective théorique originale et complémentaire de celles des  autres, avec lesquelles il entre en débat. Ce travail collectif de longue durée aborde des thèmes  variés comme la sexualité, l’inceste, l’affect(ion), le genre, la filiation, la génération, le sang, tout ce  qui fait et défait les relations humaines. Déployant de manière didactique la pluralité de perspectives  nécessaire pour penser la parenté, il permet de saisir les ressorts d’une question anthropologique  centrale et d’un débat de société parmi les plus vifs. 

D’autres publications individuelles ou collectives sont le fruit des activités scientifiques de l’équipe,  parmi lesquels un volume collectif dirigé par deux jeunes chercheures du LAS (Juliana Caruso et  Aude Michelet éds., La peur de l’inceste, Paris, L’Herne, coll. « Cahiers d’anthropologie sociale » 15),  un texte paru dans une Revue internationale (Klaus Hamberger, « Kinship as Logic of Space », Current  Anthropology, 2018, 59 (5), pp.525-548), dans la Revue L’Homme (Laurent Barry, « Logiques  terminologiques. Les taxinomies de parenté et leur relation aux systèmes d’alliance », L'Homme, 2018,  n° 225, p. 27-72) ; Marika Moisseef, « L’enfant du futur au prisme de la science-fiction », in D. Bonnet, F. Cahen et V. Rozée (éds), Procréation et Imaginaires collectifs. Fictions, mythes et représentations  de la PMA, Paris, Ined Éditions, 2021 : 53-61.